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Project Director: Professor Larry J Schaaf
 

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Document number: 06448
Date: 01 Aug 1851
Recipient: BIOT Jean-Baptiste
Author: TALBOT William Henry Fox
Collection: British Library, London, Manuscripts - Fox Talbot Collection
Last updated: 24th December 2012

[draft]

à M. Biot

Berlin
le 1 aout/51

l’avenir des sciences m’a fait entreprendre un voyage en Allem pour y observer l’eclipse totale du soleil du 28 juillet

Je vous envoye les observatns que j’ai faites, et si vous trouvez c pour et si vous les trouvez dignes detre com.quées à l’A elles sont à votre dispostn

Observtn de l’Eclipse totale du soleil du 28 juillet, faite à Marienburg en Prusse

par H. F. Talbot

l’espoir d’observer [illegible deletion] le phenomen si rare d’une eclipse total

Arrivé à Berlin j’ai appris que d’excellen obs-teurs s’ett déjà rendu a Danzig, a Frauenburg et à Konigsberg – J’ai donc pensé aux conseils donnés de M. Airy, dans sa brochure sur l’eclipse, qu’il important beaucoup de se [illegible] disperser en differens endroits pour parer autant que possibl aux vicissitudes du temps.

Pour etre de quelque utilité il fallait donc choisir un autre endroit. Car en différents lieux le phenom. n’est plus le même et d’ailleurs, tout d’ailleurs puisque tout depend des caprices du temps, qui peut favoriser pour y parer autant que poss. il faut se disperser en differentes localités. La petite ville de Marienburg me paraissait bien située pour l’obsert que je voulais faire et interessante d’ailleurs par son vaste et celebre chateau du moyen age, <1> je m’y suis arrêté le 26 juillet.

Le temps était très variable. Le 27 juillet il survint tomba une grosse pluie orageuse. Enfin la matinée du 28 était belle. mais l’horizon fut était encombree de nuages et on voyait bien que le vent qui soufflait du Nord ouest devait les amener.

J’étais muni d’une bonne lunette achrom [illegible] de 3 pieds, ayant un oculaire de faible grossissement qui donnait une image bien nette et brillante. Avant l’eclipse j’ai examiné les taches du soleil. que remarqué dans la partie Il y avait seulement 2 visibles dans ma lunette. La première formait un petit groupe de taches noires et de facules, situés [illegible deletion] dans la partie superieure du soleil à gauche et très pres du bord. (Il faut observer que ma je me servais d’une lunette qui renversait les objets). L’autre fut une tache etait plus grande et plus noire, d’une forme allongée, (par effet de la perpsective) et située à de l’autre côté près du bord du soleil, pres du bord de l’autre côté mais non diamelent opposée. Il y avait aussi sans doute une autre tache petite tache, [illegible deletion] voisine de la derniere située sur le bord même du soleil, invisible alors mais que la rotation du soleil a rendu bien visible depuis maintenant – Je decris les taches puisque je suis convaincu qu’il y a un rapport intime entre elles et les montagnes rouges qu’on appercoit voit quelquefois sur les bords du soleil pendant une eclipse totale.

J’ai observé le commt et aussi la fin de l’eclipse par un ciel parfaitement pur, mais je avec le seul remarque que le corresp au moment même à l’heure precis indiquée par les astronomes. La première impression s’est faite dans le voisinage de la tache que j’ai decrite d’abord, et la lune l’a aussitôt eclipsée– Peu de temps après il survint le ciel se couvrit fut couvert d’une grande nuage qui donnait si grande qu’il paraissait fort douteux s’il serait passé [illegible deletion] avant le milieu de l’eclipse. Mais quoiqu’epais d’abord après un ½ heure elle sest beaucoup eclairci et a laissé permis de voir le croissant solaire progrès de l’eclipse à l’œil nu et sans qui se servir d’un verre coloré. Le soleil paraissait comm[e] [un] croissant d’une blancheur parfaite. Cette Ce croissant s’amincissait à chaque instant, et allait disparaitre, disparaissait même, quand un gros nuage le deroba a ma vue. J’etais au desespoir de ce contretemps, et croyant qu’il n’y avait plus rien à voir, j’ai quitté ma lunette pour faire qu contempler l’obscurité qui environnait tous les objets– J’ai vu aussitot que l’horizon le ciel etait très pur du côté du Sud Est, qui était dégagé de nuages près de l’ qui avait été naguères du plus beau bleu, et qui etait parfaitement pur, s’etait changé en jaune orangé, tel qu’on le voit ap souvent ½ heure après le coucher du soleil– mais jamais dans pendant le jour– L’obscurité qui couvrait tout, [illegible deletion] et que les nuages ont encore augmentée, n’etait pas celle de la nuit, non plus celle d’un jour du crepuscule non plus– Je ne saurais pas decrire exactemt l’effet qu’elle produit. Une lumière livide sa rep mais plutot celle d’un temps très orageux arrivant au coucher du soleil– tout une lumière un teint livide s’est repandu partout.

Il y avait peutetre une minute que je regardais ces ce spectacle, quand une lumière blanche et brillante eclata parmi les nuages. Je croyais d’abord que c’etait le soleil qui revenait avant le temps calculé– Je ne perdis pas un instant à regarder par la lunette– C’etait la couronne lumineuse– Le nuage avait passé– C’etait une spectacle chose merveilleux à voir. Sur le bord de la lune paraissait deux flammes rouges, d’une très haute et courbé vers l’autre. qui Cette autre bien était à côté de la première, mais détachee du corps du soleil

et paraissait flotter dans les airs

Ceci j’ai je l’ai vu pour un instant seulement, les nuages ont alors recommencé à passer rapidement: mais les flammes se voyaient à travers les nuages d’cax pour quelque seconde. Après cela n je n’ai rien pu distinguer pour un ½ minute – Quand enfin je l’ai revu les choses avaient bien changées d’apparence – La couronne brillai dans sa partie superieur brillait d’un eclat qui montrait que le soleil allait sortir, et il m’a pa j’ai cru voir une foule de petites éminences rouges (si ce n’etait là une illusion optique). Un instant après le soleil bord du soleil a paru comme une ligne brisée de lumière eclatante – Le spectacle phenom etait fini – La fin de l’eclipse a été observée par un ciel parfaitement pur.

Il me reste de vous parler d’une experience que j’ai faite pour determiner avec quelque exactitude le degré d’obscurité qui a eu lieu au milieu de l’eclipse. J’avais apporté avec moi pour cet objet un papier imprime portant des caracteres imprimés de diverses grandeurs, jusqu’aux plus petits et presque microscopiques

Pendant l’eclipse totale j’ai examiné ce papier et determiné quels caractères etaient pouvaient se lire encore et quels etaient devenus illisibles

Le même soir après le coucher du soleil par un temps très beau, j’ai examiné le même papier à diverses reprises, afin de saisir le moment où les mêmes caractères [illegible deletion] cesseraient d’être lisibles. Cela est arrivé plus d’une heure après le coucher du soleil savoir à 8 h 55 m. du soir à une fenetre donnant sur le S.W. et a 9 h 5m. à une fenetre donnant sur le NW. – temps d’après cela on peut aisement calculer quelle etait la depression du combien le soleil etait alors au dessous de l’horizon de Marienburg à cet soir ce temps cette heure 9 h 5 m. on voyait bien Arcturus <2> etoile de première grand mais celles de seconde grandeur n’etaient pas encore bien visibles. D’où je conclus que l’obscurité pendant l’eclipse égalait celle du crepuscule alors que les etoiles de premiere grandeur sont seules visibles –<3>


Translation:

To Mr Biot

Berlin
August 1st/51

the future of science led me to undertake a journey to Germany in order to observe there the total eclipse of the sun of July 28th.

I am sending you the observations I made, and if you find them worthy of being communicated to the Academy. they are at your disposal.

Observations of the total Eclipse of the sun of July 28th, made in Marienburg in Prussia by H. F. Talbot

The hope of observing that rarest phenomenon of a total eclipse

Upon my arrival in Berlin, I learned that excellent observers had already made their way to Danzig, to Frauenburg and to Königsberg.

In order to be of some use, it was therefore necessary to choose another location. For in different places the phenomenon is no longer the same, and besides, since everything depends on the vagaries of the weather, in order to counter this as far as possible, it is necessary to disperse to different localities. The small town of Marienburg seemed to me to be very well situated for the observations I wished to carry out and also interesting due to its vast and celebrated medieval castle, I stopped there on July 26th.

The weather was very changeable. On 27th a great stormy rain fell. At last the morning of 28th was fine, but the horizon was cluttered with clouds and one could clearly see that the wind blowing from the north west was bringing them.

I was armed with a good achromatic telescope of 3 feet, with an eyepiece of weak magnification which gave a most clear and bright image. Before the eclipse I examined the spots of the sun. Only 2 of them were visible in my telescope. The first formed a small group of black patches and faculae, situated in the higher part of the sun, on the left and very close to the edge. (I must observe that I was using a telescope which reversed objects). The other spot was larger and darker, of an elongated form (an effect of the perspective) and situated close to the edge of the sun, on the other side but not diametrically opposite. There was also doubtless another small spot, close to the latter, situated on the very edge of the sun, invisible at the time but which the rotation of the sun now rendered clearly visible. I describe these spots since I am convinced that there must be some very close connection between them and the red mountains one can sometimes observe on the edges of the sun during a total eclipse.

I observed the commencement of the eclipse in a perfectly pure sky at the very time indicated by the astronomers. The first impression was made in the proximity of the spot I described first, and the moon immediately eclipsed it – A short time later the sky was covered by such a large cloud that it appeared highly doubtful whether it would pass before the middle of the eclipse. But although it was thick at first, after ½ an hour it became much lighter and one was able to see the progress of the eclipse with the naked eye and without using a coloured lens. The sun appeared as a perfectly white crescent. This crescent became thinner every instant, and was about to disappear, indeed was disappearing, when a large cloud concealed it from my view. I was in despair over this setback, and believing that there was nothing more to see, I left my telescope to contemplate the obscurity which surrounded all objects – I immediately saw that the very pure sky over by the South East, which had earlier been of the finest blue, had changed to an orangey yellow, such as one can often see ½ an hour after sunset – but never during the day – The darkness which covered everything, and which was further increased by the clouds, was not that of the night, nor that of the crepuscule – but rather that of the most stormy weather at sun set – a livid shade spread everywhere.

I had been watching this spectacle for perhaps a minute when a brilliant white light burst through the clouds. I initially thought that it was the sun returning before the calculated time – I did not waste a single second before looking through the telescope – It was the luminous corona – The cloud had passed – It was quite a thing to see. On the edge of the moon two red flames appeared, of a very high [missing text] towards the other. This other one was beside the first but detached from the body of the sun

and appeared to float in the atmosphere

I saw this for but an instant, the clouds then began to pass quickly once again: but the flames could be seen through the clouds [illegible] for some seconds. After that I could distinguish nothing more for ½ a minute – When at last I saw it again things had changed greatly in appearance. The upper part of corona shone with a brightness which showed that the sun was going to come out, and I thought I could see a host of small red protuberances (unless it was an optical illusion). An instant later the edge of the sun appeared as a broken line of brilliant light – The phenomenal spectacle was over – The end of the eclipse was observed in a perfectly clear sky.

It remains for me to tell you of an experiment I conducted in order to determine with some exactitude the degree of obscurity which occurred in the middle of the eclipse. I had brought with me to this end a paper bearing printed characters of different sizes, down to the smallest and almost microscopic.

During the total eclipse I examined this paper and determined which characters could still be read and which had become unreadable.

The same evening after sunset by most fine weather, I examined the same paper on several occasions, in order to capture the moment at which the same characters would cease to be legible. This occurred more than an hour after sunset at 8h 55m in the evening at a south-west facing window and at 9h 5m at a north-west facing window. Using this, one can easily calculate how far below the horizon the sun was in Marienburg. At this time, 9h 5m, Arcturus, a star of first magnitude, could be seen clearly, but those of secondary magnitude were not yet visible. Whence I conclude that the darkness during the eclipse was equal to that of the crepuscule, a time at which only stars of the first magnitude are visible –


Notes:

1. Marienburg Castle, now Malbork Castle in Poland, on the banks of the Nogat River.

2. Alpha Bootis is the brightest star of the Northern Hemisphere.

3.WHFT also published an account as ‘Observations on the Total Eclipse of the Sun on July 28, 1851. Marienburg, Prussia’, Memoirs of the Royal Astronomical Society, v. 21 part 1, 1851–1852, pp. 107–113.