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Project Director: Professor Larry J Schaaf
 

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Document number: 7016
Date: 24 Feb 1854
Postmark: 24 Feb 1854
Recipient: TALBOT William Henry Fox
Author: HENNECART J F
Collection: British Library, London, Manuscripts - Fox Talbot Collection
Collection number historic: Acc no 20767 (envelope only)
Last updated: 12th June 2015

Paris
le 24 Février 1854

Monsieur Talbot Athenæum Club Londres

Par votre lettre 22 ct <1> vous me demandez de vous envoyer un échantillon de la plus fine gaze a blute la farine, de ma fabrication.

quoiqu’ignorant les motifs de cette demande je m’empresse d’y satisfaire en joignant toutes fois quelques observations a cet envoi.

Je ne sais si vous avez eu connaissance, lors de l’exposition, des causes qui m’ont privés de l’honneur d’une médaille a cette exposition. Des 1839 j’avais reçu une médaille d’or aux expositions françaises, médaille qui me fut confirmée en 1844 et 1849; j’avais donc tout espoir de me trouver dans les mêmes conditions lors de la grande exposition de Londres en 1851. Malheureusement pour nous nos produits furent relégués dans l’exposition française placée derrière l’amerique, avec une bluterie comme specimen de l’emploi deux tissus. la commission chargée des tissus, à l’une des premieres terminé son travail, sans s’occuper des [illegible] placées en dehors des autres.

lorsque j’ai eu connaissance de ce fait, il était trop tard, la commission le trouvait dissoute et j’ai préféré, ne pouvant plus concourir pour la grande médaille, qu’aucun rapport ne fut fait sur mes tissus, plutôt que d’être plus classé la ou j’avais le droit d’être. Je vous remets copie d’une lettre que m’écrivit à cette époque M. Darblay qui certes est l’homme le plus compétent dans cet article,

Je reviens, après ces explications que j’ai cru d’avoir vous fournir, a mes tissus.

Vous me demandez de vous envoyer ce que je fais de plus fin en tissus; Je m’empresse de satisfaire à vos délais, vous expliquant toutes fois que le degrés de ficelle, est seulement une difficulté vaincue mais non pas toujours une qualité, je pourrais fabriquer les tissus plus fins que le 180 mais ils n’auraient pas d’emploi dans la meunerie; de la inutilité de le faire.

Je pense devoir aussi entrer quelques details sur les differents genres de tissus que je fabrique.

1o Gazes pour diviser les sous du no 8 fils au pouce a 32 fils

2o Gazes a tour anglais du no 30 fils au pouce au no 180. dans ce genre de tissus la trame est retenue pour éviter les éraillements tous les 3, 5 ou 7 fils selon le degrés de ficelle par 2 fils de chaine qui se croisent l’un sur l’autre et n’en forment qu’un.

3o Gazes de paris: ces gazes dont tous les fils sont croisés du no 30 au no 100 n’ont plus aporter[?] du no 110 jusqu’au no 180 qu’un fil croisé et un fil uni. ce tissu est ce qu’il y a de plus perfectionné pour le blutage des farines, il réunit à une tres grande finesse une solidité parfaite puisqu’il est impossible qu’il y ait aucun eraillement du tissus.

Je suis l’inventeur de ces deux Gazes et c’est de cette derniere dont parle M. Darblay dans la lettre ci-contre.

par 30 fils, ou 100, ou 180 au pouce l’on comprend un tissu fabriqué avec 30 fils de chaine 30 fils de trance dans 1 pouce francais de telle sorte qu’un no 180 contient dans un pouce carré 42,400 trous.

4 Je fabrique encore un autre tissus superieur comme force, qualité, et difficulté de fabrication a ceux ci dessus mais qui d’accord avec les meuniers francais Je considere d’un emploi moins parfait que les gazes de paris. ce tissus comme tout le [illegible] de zurich est principalement employé en allemagne et en amerique vous remarquerez que tous les fils sont noues et en soi beaucoup plus forte le no 13 qui correspond au 180 ne contient-il que 19.000 trous fils au pouce de la necessairement une grande diminution dans le rendement d’une bluterie de meme longueur.

Si les echantillons que vous me demandez sont des tissus a etre placés dans une collection je me ferai un plaisir de vous envoyer les cartes completes de tous ces tissus.

Si vous aviez besoin de quelques renseignemens autres vous les trouverez chez Mrs Kingsfort freres mes correspondants a Londres.

Recevez monsieur l’assurance de ma considération distinguée.
J Hennecart

Copie d’une lettre de M. Darblay

paris
17 Sbre 1851

M. hennecart à paris

J’ai bien eu en son temps Votre lettre du 1er de ce courant. Les événements qui vous ont préoccupés depuis cette époque m’ont fait tarder a vous répondre

Il est certainement facheux, non seulement pour vous, mais aussi pour les consommateurs qui ne les connoissent pas encore, que vos gazes a blute les farines, n’aient pas été placées a l’exposition de Londres de maniere a pouvoir etre examinées par le Jury; sans aucun doute la perfection de ces gazes et surtout de celles dites de paris, eut été unanimement reconnue et une medaille vous eut été accordée

Il importe en effet a tous les fabricants de pouvoir se procurer pour le blutage des farines les gazes les plus parfaites possibles

le jury, en mettant les votres aux premier rang comme cela eut été sans aucun doute, les aurait par cela meme, signalées au commerce, il est donc exact de dire que l’oubli qui a en a été fait est aussi facheux pour les fabricants de farines que pour vous et il est fort désirable que le gouvernement français puisse le reparer autant que possible

Recevez & signé Darblay


Translation:

Paris
24 February 1854

Mr Talbot Athenaeum Club London

In your letter of the 22nd instant, you asked me to send you a sample of the finest gauze, which I have made, for sieving flour.

Although I do not know the reasons for this request, I hasten to satisfy it and enclose some remarks on this parcel.

I do not know if, during the exhibition, you were aware of the causes which cost me the honour of a medal at this exhibition. From 1839, I had received a gold medal at the French exhibitions, and I won this medal again in 1844 and 1849. Consequently, I had every hope that I would be in the same position during the Great Exhibition in London in 1851. Unfortunately for us, our products were consigned to the French exhibition behind America with a sieve as a specimen of the use of two gauzes. The committee in charge of gauzes was one of the first to finish its work, without [illegible] those placed apart from the others.

When I heard about this fact, it was too late. The committee found was found to have been dissolved, and I preferred, since I could no longer compete for the gold medal, I preferred for no report to be made on my fabrics, rather than remain excluded from my rightful position. I am giving you a copy of a letter which Mr Darblay wrote me at the time. He is certainly the most competent man in this matter.

After these explanations which I thought I should give you, I will return to my gauzes. You have asked me to send you my finest gauzes. I hasten to meet your deadline, but must, however, explain that the number of threads per inch is simply a difficulty which is overcome, but is not always a sign of quality. I could make materials finer than 180 but as they could not be used in milling flour; it is useless to do so. I think I should also give you some details of the different types of fabric which I make.

1o Gauzes to divide those between 8 threads per inch to 32 threads.

2o English machine gauzes of 30 threads per inch to 180. In this type of gauze, the weft is held back to avoid scratches every 3rd, 5th or 7th thread depending on the [degree of twine for two threads of a warp which cross over one another and form a single thread?]

3o Paris gauzes: these gauzes, of which all of the threads are crossed from 30 to 100 threads per inch, [can only carry one crossed and one bound thread between 110 and 180 threads per inch] This gauze is the most advanced for sieving flour. It combines great delicacy with perfect strength since it is impossible for any of the gauzes to be scratched.

I have invented these two Gauzes, and Mr Darblay talks about the latter in the enclosed letter.

By 30, 100 or 180 threads per inch, I understand a gauze made with 30 threads of warp and 30 threads of weft for 1 French inch, so that 180 threads contain 42,400 holes per square inch.

4. I make another gauze, which is superior in strength, quality and difficulty of manufacture to the above fabrics, but which both the French millers and I consider to be less perfect than the Paris gauzes. This gauze like all [illegible] Zurich is mainly used in Germany and America, you will notice that all of the threads are woven and are much stronger in themselves. No 13, which corresponds to 180, only contains 19.000 holes per inch which means that the efficiency of a sieve of the same length is greatly reduced. If the samples which you have asked me for are gauzes which are to be part of a collection, it will be a pleasure to send you the complete charts of all of these gauzes.

If you needed any other information, you would obtain it from the Kingsfort brothers who are my correspondents in London.

Please be assured of my deep respect.
Hennecart

Copy of a letter from Mr Darblay

Paris
17 September 1851

Mr Hennecart in Paris

I have received Your letter of the 1st of this month. The events which have preoccupied you since then made me delay in replying to you.

It is certainly unfortunate, not only for you, but also for the consumers who do not yet know about them, that your gauzes for sieving flour were not positioned in such a way at the exhibition in London that they could be examined by the Jury. There is no doubt that the perfection of these gauzes, and especially of the so-called Paris ones, would have been universally recognised and you would have been awarded a medal.

In fact, it is important for all manufacturers to be able to obtain the best possible gauze for sieving flour.

By ranking your gauzes first, as it would certainly have done, the jury would have brought them to the attention of businesses. Consequently, it is correct to say that their omission is as unfortunate for the flour manufacturers as it is for you, and it is most desirable that the French government can make up for it as soon as possible

Yours and signed Darblay

[envelope]
Monsieur Talbot
Athenaeum Club
Londres

Lacock Abbey
Chippenham


Notes:

1. Letter not located.