link to Talbot Project home page link to De Montfort University home page link to Glasgow University home page
Project Director: Professor Larry J Schaaf
 

Back to the letter search >

Result number 20 of 106:   < Back     Back to results list   Next >  

Document number: 4711
Date: 29 Jan 1843
Dating: 1843?
Recipient: TALBOT William Henry Fox
Author: PETIT DE BILLIER Amélina
Collection: British Library, London, Manuscripts - Fox Talbot Collection
Collection number historic: LA43-91
Last updated: 20th February 2012

Paris.
29 Janvier.

My dear Mr Talbot:

Après mille délais et difficultés d'arriver à une conclusion quelconque, je suis heureuse de pouvoir enfin joindre à cette lettre celle que j'ai reçue de Mr Le Marquis de Bassano, <1> au sujet du Calotype; elle me parait, quoique bien faite sans doute, un peu obscure sur quelques points que je veux m'efforcer d'éclaircir.

1o Il s'agit d'un individu, architecte du Gouvernement, possesseur de solides capitaux et homme de goût et de talent: il est tout à fait enchanté de votre découverte et veut la faire tourner au profit des [autres?] aussi bien qu'aux vôtres conjointement avec les siens; mais il ne veut point acheter le procédé. Il propose de l'exploiter de la manière à peu près détaillée dans la note de Mr de Bassano, (beau-frère de Mr Francis Baring) <2> qui lui, n'y entre absolument pour rien. Il (l'individu en question) offrirait un fond de cent mille francs sur lesquels on fournirait 500 fr à chacun des jeunes artistes envoyés dans la province, pour leurs premiers frais. On leur vendrait le papier préparé et eux revendraient leurs vues en [illegible] un bénéfice; ils mettraient leur nom à chaque copie et de plus seraient chargés d'en envoyer au centre de l'administration pour en faire des albums qui seraient vendus ici chez les pps Marchands d'objets d'art; on ferait aussi préparer, à bon marché, des chambres noires qui pourraient être livrées à moitié prix de celles du commerce; sur les benefices seraient prélevée la part qui vous revient et qu'il fixera avec vous, si vous consentez à ces arrangemens, et il ne doute point d'un résultat satisfaisant: puisse-t-il dire vrai; dans tous les cas, votre réputation ne peut que gagner à une publicité aussi étendue que prompte. Il faut aussi un gérant, résidant à Paris et qui entreprenne de se rendre maître si vous y consentez, de la manière d'exécution qui parait exiger une grande pratique et surtout vos bons avis. bien entendu que chaque artiste serait tenu de travailler à obtenir un perfectionnement et qu'il y serait stimulé par le double appât de la réputation et du gain; puisque les meilleurs portraits ou vues seraient les mieux vendus; voici ce me semble tout ce que je puis vous dire moi-même sur cet intéressant sujet. il ne me reste plus qu'à vous prier de considérer mûrement, sans trop de délais cependant, quelle est la réponse à faire à ces artistes industriels qui desirent vivement mettre la main à l'œuvre au plus tôt.

Je sors de chez Lady Elisabeth, <3> où j'ai diné; elle m'a montré quelques calotypes que je trouve bien supérieurs à ceux que je possède; il me semble que la vue de Carclew <4> avec les groupes de figures est un chef d'œuvre; je l'ai donc demandée pour la montrer à Mr de Bassano avec quelques autres très belles aussi. Les dames se portent toujours bien et se trouvent fort bien de leur séjour ici quant aux amusemens; mais le temps est pourri et malsain.

Vous excuserez mon long silence; mais je vous croyais arrangé avec M. Lerebours <5> et n'avais pas vu mes amateurs depuis longtemps. Il est très tard et il faut sans différer vous envoyer cette longue note que je n'ai pu obtenir que ce matin.

Croyez bien, cher Mr Talbot à tout le plaisir que j'éprouve de vous voir sur le chemin d'un résultat glorieux et satisfaisant. en attendant ne me laissez pas sans réponse. -

Votre bien affectionnée
Amélina Petit

Mille compliments et amitiés à Madame Talbot. - l'heure me presse je ne puis en dire davantage.
Mr de Bassano est lui-même l'auteur de quelques découvertes et interessé dans plusieurs industries dont il s'occupe con amore ; il connait bien ce pays, et ses ressources en ce genre et je le crois homme de bonne tête.

Translation:

Paris
29th January.

My dear Mr Talbot:

After a thousand delays and difficulties before arriving at some conclusion, I am delighted to enclose finally in this letter the one that I received from the Marquis de Bassano, regarding the Calotype; it seems to me, although undoubtedly well done, rather obscure about some points that I wish to attempt to clarify.

1o It appears that an individual, an architect of the government, who owns solid assets and who is a man of taste and talent: is completely enchanted with your discovery and would like to open it up to the benefit of others as well as to your own, in conjunction with his own; yet he does not wish to buy the method. He suggests exploiting it in the manner that is more or less explained in Mr Bassano's note, (the brother-in-law of Mr François Baring) who enters into the arrangement for absolutely nothing. He (the individual in question) would offer funds of one hundred thousand francs from which we would give 500fr. to each of the young artists sent out into the provinces, as their initial payment. We would sell them the prepared paper and they would return their views at [illegible] a profit; they would put their name on each copy and in addition would be responsible for sending them to the centre of administration in order to make albums that would be sold here at the dealers of art objects; we would also have prepared, on the cheap, camerae obscurae that could be delivered at half the price of the commercial ones; from the profits you would receive the amount due to you and that he will fix with you, if you consent to these agreements, and he does not doubt a satisfying result: may he speak the truth. In any case, your reputation can only benefit from such wide and immediate publicity. We also require a manager, residing in Paris, who will agree to become master, if you were to consent to it, of its execution which apparently requires immense practice and especially your good advice. It is evident that each artist would be obliged to work to obtain perfection, and that he would be motivated by the dual lure of reputation and financial gain; since the best portraits and views would be the best sales; there, that seems all that I am able to say myself on this interesting subject. All that remains is for me to ask you to consider, without, however, too much delay, what response to give to these industrial artists who keenly desire to begin working as soon as possible.

I have just come from Lady Elisabeth, where I [illegible]; she showed me some calotypes that I find to be much superior to those belonging to me; it seems to me that the view of Carclew with the groups of figures is a masterpiece. I therefore asked for it to show to Mr Bassano along with some other beautiful ones. The ladies are still doing well and find themselves much replenished from their stay here as far as amusements go; although the weather is abysmal and quite unhealthy.

You will forgive my long silence; but I believed you had arranged everything with Mr Lerebours and had not seen my amateurs for some time. It is very late and I must without any delay send you this long note that I was only able to obtain this morning.

Please believe, dear Mr Talbot in my immense pleasure of seeing you on the way to a glorious and satisfying result. In the meantime do not keep me waiting. -

Your most affectionate
Amélina Petit

A thousand regards and best wishes to Mme Talbot. - time is pressing and I cannot say any more.
Mr de Bassano is himself the author of some discoveries and is interested in several industries of which he attends with love; he really knows this country and resources of this genre, and I believe him to be a man of sense.

Notes:

1. Hugues Antoine Joseph Eugène Maret, Marquis de Bassano (1806-1889), photographic entrepreneur, Paris.

2. Francis Baring, 3rd Baron Ashburton (1800-1868), MP.

3. Lady Elisabeth Theresa Feilding, née Fox Strangways, first m Talbot (1773-1846), WHFT's mother.

4. Carclew, Cornwall, 3 mi N of Penryn: seat of Sir Charles Lemon.

5. Noel Paymal Lerebours (1807-1873), optician, of Lerebours & Secretan, Paris.

Result number 20 of 106:   < Back     Back to results list   Next >